lundi 30 août 2010

Barcelona : La Festa, Gracia !

Highslide JS

Durant le mois d’août, comme 97,5 % des français, je suis partie à Barcelone !
La Sagrada Familia, la Pedrera, le parc Güell, la Rambla, le Barri Gotic, le port, le Montjouïc etc. Je ne vais pas tout mentionner, il y a tellement de chose à voir dans cette ville que les architectes semblent avoir dessinée avec un air de Zapateado dans la tête.

Cependant, du 15 au 21 août, c’est vers Gracia qu’il faut aller faire un tour pour s’en mettre plein les yeux. Bouteilles d’eau minérale, capsules de soda, dosettes de café, couverts en plastique, tissus bariolés et papiers en tous genres … les habitants de Gracia remontent leurs manches pour décorer, au gré de leurs envies, les rues du quartier à l’occasion de la Festa Major de Gracia. L’idée, pour cette fête à l’esprit plutôt familial, n’est pas de se ruiner en décorations mais, au contraire, d’assembler des petits riens pour un résultat grandiose qui doit plonger les visiteurs dans un univers féerique et propre à sa rue. Le premier prix sera ainsi décerné à ceux qui auront fait le plus preuve d’imagination en préférant l’utilisation de matériaux recyclés.
En journée, les habitants dressent de grandes tables dans les rues pour partager un repas entre voisins et de nombreuses activités sont proposées aux enfants. Pâte à modeler, dessin, jeux de cartes, pataugeages … tout pour occuper les chauds après-midis du mois d’août !
La nuit, dans les ruelles et sur les petites places, les décorations s’animent sous un bal de lumières scintillantes. Les groupes de jeunes - et de moins jeunes - déambulent, un verre à la main, pour admirer les décorations et profiter des spectacles/concerts.

Mon grand frère ayant eu la bonne idée d'élire domicile au cœur de ce joyeux quartier, nous avons arpenté, tongues aux pieds, toutes les rues de Gracia durant une semaine. Puisque dans ces conditions, il était parfaitement impossible de dormir, nous n’avions pas d’autre choix que de faire la fête ! Changer de rue pour changer de ciel et s’arrêter à des sources de cervesas limpides pour bavarder entre amis : cette villégiature barcelonaise fut des plus agréables !
Je remercie, à l’occasion de ce billet, mon frère et Nuria pour m’avoir accueillie dans leur maison. Un séjour qui fut encore l’occasion de franches rigolades et de belles rencontres. Je ne vais pas toutes les citer. Des personnages que l’on retrouvera ou que l’on ne retrouvera pas mais, qui pour nous avoir accompagné un bout de chemin, font désormais partis de notre histoire. C’est toute la magie du voyage !

Pour conclure, je pille sans vergogne un article sur le site «whatbarcelona.com» pour vous parler du quartier de Gracia. Cependant, je croise les données ! Suite à un travail ethnographique auprès des habitants (sans magnétophone … je sais … je perds la main !) je pense que les informations relevées dans cet article, peuvent tenir la route …

Depuis son rattachement à la ville de Barcelone à la fin du 19ème siècle, le quartier de Gracia est aujourd'hui un important lieu culturel de Barcelone. Zone incontestablement républicaine et libérale au cours de la première et de la seconde république espagnole mais aussi durant la guerre civile (1936-1939), Gràcia est devenu à partir des années 60-70 un quartier de bohème. Il est encore fréquent de voir des drapeaux anarchistes pendus aux fenêtres de bâtiments et d'autres signes de radicalisme politique dans les rues, sur les places, dans les bars ou encore dans des restaurants.

Beaucoup plus bourgeois qu'auparavant, Gracia reste tout de même un quartier "funky" et unique en son genre. Sa population est avant tout composée d'étudiants, d'intellectuels, d'artistes et de familles se regroupant pour organiser la Festa Major de Gracia, la plus important fête de quartier de l'année.

mercredi 25 août 2010

Des Vacances en Aquitaine …

Highslide JS


Renoncer définitivement à l’illustration numérique ? Ne rien publier au sujet de mon séjour à Bordeaux ? Ce serait une indignité envers mes très chères amies strasbourgeoises ! Avant d’abandonner la table graphique pour les pinceaux et les crayons, je souhaite ériger un billet en l’honneur de la fameuse Emananas de Pessac – dont la signature, dans la partie commentaire, vous est désormais bien connue – et de la non moins exceptionnelle Diane de Val Ancienne.

Partager le quotidien de ces deux enfants prodiges élevées à la Hammer Film Production fut un véritable privilège. Si dans son manoir les sorcières jouent à la marelle et les squelettes s’essayent aux claquettes sur la surface polie des pierres tombales, Emananas de Pessac sait vous recevoir avec une chaleur qui redonnerait couleur à n’importe quels vampires. Les chats s’étourdissent en ronds de jambe, les souris plongent la queue dans les poivrières et les araignées filent du crochet … Tout est prêt pour une 666ème projection de The Nightmare Before Christmas. Notre hôtesse assure l’ambiance, les statuettes de son mentor Tim Burton rougeoient à la lueur des bougies et la talentueuse Diane de Val Ancienne régit la partie technique. C’est un succès !
Ce séjour fut également l’occasion de découvrir un nouvel univers en passant de l’autre côté de la caméra. Dans mon costume d’apprentie scripte, le temps d’une nuit, j’ai eu l’honneur d’observer le réalisateur - Giles aux mains d’argent - faire danser les poupées de StressKiller.

Cependant, m’arrêter à cet univers horrico-fantastique serait réducteur. Je n’oublie pas les nombreuses promenades (de nuit mais aussi en plein jour !), les tables conviviales, les flots azurés de l’atlantique et les myriades d’étoiles que nous avons eu la joie de partager. C’est sans doute la visualisation du film Frida Kahlo en compagnie de mes deux amies qui m’a, en partie, inspiré cette illustration semée de symboles. Diane, déesse de l’informatique, gravit de son lasso-souris la paroi du clocher Saint Michel de Bordeaux. Emananas, dans sa robe de tulle vaporeuse, compte les hiboux et les matous pour un voyage vers de sombres chimères. En ce qui me concerne, une délicate réflexion de ma très chère sœur - « Avec tes baskets, tes lunettes et tes longues ficelles tu ressembles à Dian Fossey en pire car tu n’as même pas de gorille pour te consoler … » - m’a décidé (quitte à ne rien voir) à laisser mes lunettes de côté pour l’été, à couper mes cheveux et à troquer mes adidas contre des sandales et une jupe !

Mes chères amies, je vous remercie encore mille fois pour ce riche séjour. Moi qui perdais espoir et pensais que les rêveurs n’ont plus leur place dans ce monde, vous m’avez ravivée d’un souffle de fantaisie. Mieux vaut s’entourer d’originaux - même un peu décalés – plutôt que d’abandonner ses rêves et son sens créatif en voulant coller à ce que la masse appelle tristement ‘‘la maturité’’.

C’est sur l’exquis et fameux Bal des Vampires que je suis partie … j’attends la suite avec impatience. Que devient notre somptueux professeur Abronsius après avoir quitté le château ?

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