mercredi 6 août 2008

Un Papour de 6 août

Highslide JS

Ouvrir un Blog. Une angoisse à dépasser.
Appuyer pour la première fois sur la touche ‘’publier’’. Un clic et la terre entière a accès à toutes les informations que vous avez cru bon, un jour, de diffuser. Lire vos idioties du moment, utiliser vos images, vos textes, souligner vos fautes d’orthographes, envoyer des commentaires, déclarer haut et fort « cette personne n’est pas digne d’ouvrir un Blog ! ». Voilà ce dont sont capables les liseurs du Net ! C’est un risque à prendre…

Les premiers temps, j’avoue avoir été sujette à quelques crises d’angoisses. Devenue insomniaque, je me relevais la nuit pour relire une vingtième de fois mes billets. Je corrigeais, j’hésitais, je gommais, je récrivais puis je republiais.
Une semaine passait et l’épuisement m’accablait. A ce rythme, c’était la perte assurée si je n’avais pas décidé de confier mon problème à un spécialiste, génie de l’informatique.
Site, Blogs, Forums, mon papa était maître en la matière : « l’Informatique est un merveilleux moyen de communication qui doit se conjuguer avec partage ! ».
Pour lui, l’envoi d’un message n’est qu’une affaire de clic et jamais sa main ne tremble quand il s’agit d’appuyer sur la touche « publier ».
Aujourd’hui, toujours à ses côtés, j’apprends à éditer mes billets avec un peu plus de sérénité. L’idée d’envoyer un message à travers le monde Internet-galactique ne me panique presque plus.
D’ailleurs preuve de ma guérison, je décide d’utiliser ce fantastique moyen de communication pour souhaiter, face à la terre entière, un très Joyeux Anniversaire à mon petit Papour !

Et comme « Anniversaire » rime souvent avec « Cadeau », voici celui que j’ai trouvé derrière la porte dans la pendule…

Il était une fois, une petite maison au cœur de la campagne.
Si les meuleuses, perceuses, scies sauteuses, tondeuse à gazon, et autres moteurs réservent leur fanfare aux étendues urbaines, dans ce petit coin de nature la musique se fait douce et subtile. Des vaches qui ruminent dans le silence de l’été. Les longues barbes de l’orge qui sifflent dans le vent. Le bourdonnement des insectes dans les champs fleuris. Le léger craquement des branches sous les grappes de fruits. Rien de moins doux ne sonnera à votre oreille.
A l’ombre des tilleuls vous aimez vous installer. Le vent chaud de l’été murmure dans les feuillages. Petit coin de lumière tamisée, cet endroit est idéal pour les heures de lecture et d’écriture. Vous n’êtes d’ailleurs pas le seul de cet avis. Quelques ronds de jambe, un ronronnement en guise de salutation. Sur vos pieds ou sur la table, puisque sur votre livre c’est interdit, le gros chat chartreux s’installe pour la sieste.
Ce n’est qu’en fin d’après-midi, quand vous décidez de vous lever, qu’il daigne, lui aussi, se bouger. A ce moment de la journée, l’air est agréable. Le foin coupé, qui sèche dans les près, répand son odeur suave de miel. Vous partez admirer les fleurs et les arbres qui vous récompensent, enfin, de vos soins attentifs. Drapé de mousseline émeraude, brodé de pourpres et d’orangés, parures de fruits vernis et coiffe d’hortensias mauves, Dame Nature est rayonnante ! Bientôt, il faudra commencer la taille et rentrer tout ce petit monde à l’abri dans le jardin d’hiver. Derrière les grandes baies vitrées ce concentré d’été, viendra colorer les pâles après-midi de janvier. Mais pourquoi cette nostalgie ? La belle saison n’est pas encore terminée ! Demain c’est le 6 août et pour cette belle occasion, famille et amis se réunissent. A l'ombre des arbres fruitiers, on dresse la table dès la fin de matinée. Assiettes de porcelaine, couverts en argent, les verres, du plus petit jusqu’au plus grand, brillent sous les rayons du soleil. Ocre, rosé et rouge vermeil les vins présentent, eux aussi, leurs robes les plus belles. Le repas s'étendra jusqu'au soir. En ces journées, de dimanche à la campagne, le dîner et le souper se donnent la main pour une ronde de bonne humeur.
Au calme de la nuit, vous vous installez au pied du vieux saule. Drap de satin pailleté, et poudre dorée, les astres vous offrent leur spectacle d’été. Embrassées par la tiède moiteur qui ressort de la terre et des écorces, vos paupières se ferment doucement. C’est à cette heure de la nuit que la nature exhale ses doux parfums d’amour.
Témoin dissimulé, vous entendrez peut-être cette étrange histoire : « Peggy la libellule, commère des roseaux la narrait à Lucy la luciole, midinette des près » …

Tous mes souhaits de Bonheur, mon petit Papour. JOYEUX ANNIVERSAIRE. Je t’embrasse très très très FORT. Merci d’être ce que tu es.

Caroline

1 commentaire:

  1. Voilà un billet qu'un natif du Lion apprécie fortement. Merci pour ce beau billet d'anniversaire.
    J'ai mis la chemisette du dessin pour envoyer ce commentaire. L'orgueil surdimensionné attaché habituellement à ce signe zodiacal n'empêche pas cependant de mettre un bémol à tes propos laudatifs concernant mes compétences en informatique! Je mets cela sur le compte d’un aveuglement filial louable mais loin des réalités…

    Quant à la fin du billet, pas de problème, je ne change rien. L’âge venant, ce genre d’entreprise est illusoire. Tiens, la suite de "Nuits de Juin"? Merci pour le Chartreux câlin.

    Bises.

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