Mon étoile …

Enfin les vacances ! Des lustres sans reprendre le chemin de la Pendule … je commençais à trouver le temps long. Et puis toute cette neige ! J’ai du balayer pendant des heures avant de pouvoir atteindre la porte. Ça y est, m’y voilà !

Les bûches crépitent dans la cheminée. L’eau bout dans le samovar pour allonger le thé. Joyeuse odeur de prune qui s’évapore des verres en porcelaine …quelques biscuits pour éponger … L’ambiance est toujours aussi chaleureuse derrière la Porte dans la Pendule !

Le temps fut long jusqu’aux vacances mais je rapporte dans mes bagages de merveilleuses histoires glanées au fil des chemins… écoutez d’ailleurs celle-ci ….

Il était une fois sur un chemin d’automne, une nuit d’un bleu limpide. C’était à une heure où habituellement on valse avec Morphée mais cette nuit-là, rien à faire, je ne pouvais trouver le sommeil. Je suis alors partie sur les sentiers bordés de roses d’hiver. J’ai traversé les sillons de choux et les vignes endormies … Une voix me disait ‘’garde tes billes ouvertes … quelque chose se prépare’’.

Résignée à attendre et pour être sûre de ne pas m’assoupir, je suis montée dans un marronnier. Perchée sur une branche, je ne pouvais m’endormir sans glisser et me réveiller. Quelle astuce ! Des heures durant, du haut de mon repère, j’ai scruté l’horizon en comptant. Quand il ne resta plus un seul petit caillou blanc dans mon sac, j’ai alors ouvert les yeux, encore plus grand, et j’ai fixé le ciel.

Des petites bougies, ont allumé la nuit et des arabesques de poudre dorée ont inondé le firmament. Dans cette féérie de lumières, soudain, plus brillante encore, j’ai vu descendre une étoile. Sereine, elle dansait, comme une plume au gré du vent et s’approchait de la terre. Suivie d’un sillon doré, doucement, l’étoile s’est alors posée dans un chou. En approchant, j’ai compris. Une vie venait d’arriver sur la terre.

Ce billet arrive avec un peu de retard mais il doit vous annoncer la naissance de ma petite étoile Gabriel, mon neveu. Je vous confirme qu’il s’agit bien d’un ange. Comment en suis-je sûre ? Un sentiment qui ne trompe pas ! Cette petite douceur à la vanille contre vous, vous sentez immédiatement votre cœur submergé d’un trop plein d’amour. Encore toutes mes félicitations à ma sœur et à Dorin pour ce miracle. Je leur souhaite à tous les trois une vie faite de Bonheur et de joies égales au spectacle de cette nuit.

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